dimanche 23 janvier 2011
Le Gratuit & Le Payant
Jacques Attali, né le 1er novembre 1943 à Alger, est un économiste, écrivain et haut fonctionnaire français. Ancien conseiller de François Mitterrand puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, il dirige actuellement PlaNet Finance et a présidé la commission pour la libération de la croissance française. Il a publié de nombreux essais et romans.
En 1943, le 1er novembre il naît avec son frère jumeau Bernard Attali à Alger en Algérie dans une famille juive. Son père, Simon Attali, est un autodidacte qui réussit dans le commerce de parfumerie bijouterie (enseigne « Bib et Bab ») à Alger. En 1956, deux ans après le début de la Guerre d'Algérie (1954 à 1962), son père décide de venir s'installer rue de la Pompe à Paris, avec sa famille (Jacques a 13 ans).
Les deux frères jumeaux Jacques et Bernard suivent des études au lycée Janson-de-Sailly, dans le XVIe arrondissement de Paris, où ils rencontrent Jean-Louis Bianco et Laurent Fabius. En 1966, Jacques sort major de promotion de Polytechnique (X63). Docteur d'État en sciences économiques, Ingénieur du Corps des mines, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale d'administration dont il sort troisième de sa promotion en 1970 (promotion Robespierre avec Philippe Séguin et Louis Schweitzer).
En 1968, il effectue son stage de l'École nationale d'administration dans la Nièvre, sous la férule du futur préfet de police de Paris Pierre Verbrugghe. Il rencontre à cette occasion pour la première fois François Mitterrand.
Jacques Attali est aussi un passionné de musique. Il pratique le piano (on l'a entendu jouer pour les Restos du cœur) et s'intéresse à la musique sous toutes ses formes. Il a écrit « Bruits », essai sur l'économie musicale et sur l'importance de la musique dans l'évolution des sociétés. Il a écrit des paroles de chansons pour Barbara.
Il se passionne aussi pour la direction d'orchestre et a eu l'occasion de se produire en concert avec l'Orchestre Universitaire de Grenoble, dans des pièces aussi diverses qu'une symphonie de Benda, des concertos pour violon de Bach, une messe de Mozart, l'Adagio de Barber, le double concerto pour violon et piano de Mendelssohn…
Il a récemment dirigé l'orchestre Lamoureux lors d'une soirée de gala à Paris pour le Technion, partageant le pupitre avec son ami, le généticien Daniel Cohen.
En 1970, âgé de 27 ans, il devient auditeur au Conseil d’État. En 1972, il publie ses deux premiers livres en : Analyse économique de la vie politique et Modèles politiques pour lequel il obtient un prix de l'Académie des sciences.
Professeur d'économie à l'Université Paris-Dauphine, à l'École polytechnique et à l'École des Ponts et Chaussées, il réunit autour de lui quelques jeunes chercheurs : Yves Stourdzé (inventeur du programme européen de recherche Eurêka) ou Erik Orsenna. Il développe un réseau de personnalités dans des domaines très divers (journalisme, mathématiques, show business, analyse financière…).
En 1979, il participe à la fondation de l'ONG internationale Action internationale contre la faim, aujourd'hui connue sous le nom d'Action contre la faim (ACF).
Son étroite collaboration avec François Mitterrand commence en décembre 1973. En 1981, celui-ci, qui vient d'être élu président de la République, le nomme « conseiller spécial » lors de son arrivée au palais de l'Élysée, et l'installe dans l'ancien bureau des aides de camp qui jouxte le bureau présidentiel. Dès lors, Jacques Attali rédige, chaque soir, des notes à l'attention du président sur l'économie, la culture, la politique ou le dernier livre qu'il a lu ou parcouru. Le président lui confie également le rôle de « sherpa » (représentant personnel d'un chef d'État) pour les sommets du G7.
Jacques Attali élargit ses relations à Raymond Barre, Jacques Delors, Philippe Séguin, Jean-Luc Lagardère, Antoine Riboud, Michel Serres, Coluche. Il conseille au président de faire venir à l'Élysée Jean-Louis Bianco, Alain Boublil et quelques jeunes énarques prometteurs, comme le couple François Hollande/Ségolène Royal. Selon l'émission Complément d'enquête du 10 mars 2008 sur France 2, il aurait aussi fait visiter le Palais de l'Élysée à Nicolas Sarkozy après avoir reçu une lettre dans laquelle ce dernier aurait expliqué qu'il voulait devenir président de la République.
En 1982, il plaide pour la « rigueur économique ». Il organise le sommet du G7 de Paris en 1982. En 1984, il met en place le programme européen Eurêka de « développement de nouvelles technologies ». Il organise le bicentenaire de la Révolution française du 14 juillet 1789. En 1989, il fonde un programme international d’action contre les inondations catastrophiques au Bangladesh.
Apôtre de la constitution de l'établissement d'un gouvernement mondial, il a un discours tentant à démontrer comme incontournable le maintien de la démocratie par la constitution d’un nouvel ordre mondial. Il pense que l'économie régulée par une institution financière mondiale peut être une solution à la crise financière émergeant en 2008. Cette institution financière est une première étape vers l'instauration d'un gouvernement mondial dont l'Union européenne est une illustration.
En 1990, lors du second septennat de François Mitterrand, Jacques Attali abandonne la politique et quitte l'Élysée. Il participe à la création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) à Londres et en devient le premier président. Il avait lancé l'idée de cette institution en 1989, peu avant la chute du mur de Berlin, pour soutenir la reconstruction des pays de l'Europe de l'Est. Jacques Attali a ainsi fondé la première institution s'occupant de l'Europe de l'Est. Sous l'impulsion de son président, la BERD a en premier lieu lancé des investissements destinés à la protection des centrales nucléaires, à la protection de l'environnement et, plus généralement, au développement des infrastructures et de la privatisation.
En 1991, Jacques Attali invite Mikhail Gorbatchev au siège de la BERD à Londres, contre l'avis du premier ministre britannique John Major. Il oblige ainsi les chefs d'État d'un G7 se déroulant dans la ville au même moment, à recevoir le chef d'État soviétique. Au lendemain d'un entretien téléphonique houleux entre Jacques Attali et John Major, la presse britannique multiplie les critiques à l'encontre du président de la BERD, diffusant notamment des soupçons sur la gestion de l'institution - soupçons qui seront ensuite relayés par certains journalistes de la presse française. Jacques Attali explique sa position dans le chapitre « Verbatim et la BERD » du livre C'était François Mitterrand: « les travaux en question avaient été réalisés sous la responsabilité d'un groupe de travail international dont je ne faisais pas partie ». De fait, à son départ, volontaire, de la BERD, Jacques Attali a reçu pour sa gestion le quitus du conseil des gouverneurs.
En 1993, Jacques Attali gagne un procès en diffamation alors qu'on l'accuse d'avoir reproduit dans son livre Verbatim, sans l'autorisation de François Mitterrand, des archives secrètes et quelques phrases du chef d'État français destinées à un autre livre. Le journal Herald Tribune publia même, sur quatre colonnes à la une, un article affirmant à tort que le président Mitterrand avait demandé le retrait du livre des librairies. François Mitterrand confirma au cours d'une longue interview avoir demandé à Jacques Attali d'écrire ce livre et reconnut l'avoir relu lui-même la plume à la main.
En 1994, Jacques Attali crée Attali & Associés (A&A), cabinet de conseil international spécialisé dans le conseil stratégique, l'ingénierie financière et les fusions-acquisitions.
En 1998, il fonde PlaNet Finance à Paris, une association à but non lucratif présente dans 60 pays qui finance, conseille et forme 10 000 institutions de microfinance. Le Monde révèle que PlaNet Finance emploie des stagiaires rémunérés à 400 euros, en contradiction avec la position prise par la "commission de libération de la croissance" (présidée par Jacques Attali) qui préconise que les étudiants en stage soient décemment rémunérés.
Puis en 2001, les ramifications de l'Angolagate ont atteint Jacques Attali, qui a été mis en examen pour « recel d'abus de biens sociaux et trafic d'influence ». Le parquet de Paris a requis la relaxe de Jacques Attali dans son réquisitoire le 11 février 2009 lors du procès au tribunal correctionnel. Jacques Attali a été relaxé « au bénéfice du doute » lors du jugement rendu le 27 octobre 2009.
Commission pour la libération de la croissance française dite Commission Attali.
Le 24 juillet 2007, Jacques Attali est chargé par Nicolas Sarkozy de présider une commission chargée d'étudier « les freins à la croissance » après le renoncement de Philippe Seguin. Cette commission est composée de quarante-deux membres, essentiellement issus du courant libéral et social-libéral. Elle a rendu son rapport, le 24 janvier 2008 et remis au président de la République le 23 janvier 2008. Il émet des recommandations pour transformer en profondeur l’économie et la société françaises afin de « libérer la croissance » et relever différents défis macro-économiques.
Le livre Verbatim a été très vivement critiqué par les historiens Tilo Schabert et Frédéric Bozo, par le politiste Pierre Hassner, par les journalistes Pierre Favier et Michel Martin-Roland, ainsi par que Françoise Carle, ancienne collaboratrice de François Mitterrand, et Pierre Joxe, ancien ministre. Ils reprochent à M. Attali la reproduction de propos apocryphes, l'utilisation de documents « invérifiables », un manque de sérieux, et même l'utilisation de notes prises par d'autres.
Elie Wiesel et son éditeur Odile Jacob ont accusé Jacques Attali d'avoir utilisé des notes prises pour le livre d'entretiens entre MM. Wiesel et Mitterrand (Mémoire à deux voix) ; de leur côté, Jack Lang, Robert Badinter, Pierre Mauroy et Laurent Fabius ont affirmé, dès la sortie du premier volume, que Jacques Attali avait déformé leurs propos. François Mitterrand lui-même a déclaré que son ancien conseiller a « le guillemet facile » et qu'« il est peut-être devenu plus soucieux du nombre de ses lecteurs que de vérité historique ».
Jacques Attali avait déjà été accusé de plagiat lors de la publication de Histoires du temps (cf. le Canard enchaîné du 12 janvier 1983)[25].
Economie
Source: Wikipédia
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