Toujours la répression aveugle et sanglante en Syrie

Syrie: "nous préférons la mort à l'humiliation"

La répression ne faiblit pas en Syrie. Plusieurs personnes ont perdu la vie ce samedi dans des opérations des forces de sécurité et de l’armée.

Cette vidéo postée sur internet aurait été tournée à Douma, dans la banlieue de Damas ce vendredi, quand des dizaines de milliers de personnes ont encore manifesté contre le régime de Bachar al-Assad.

Des hommes armés et habillés en civils accompagnent les militaires qui filment eux aussi.

Les protestataires scandent: “nous préférons la mort à l’humiliation”.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, le procureur général de Hama, une ville du centre, a démissionné en dénonçant les exactions du régime. Ce que nient les autorités syriennes.

La Russie s’oppose à l’embrago de l’UE sur le pétrole syrien

Moscou rejette catégoriquement l’embargo de l’Union européenne sur le pétrole syrien entré en vigueur ce samedi. Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, a estimé que cette disposition risquait de mettre en péril la “possibilité d’une approche commune face à une crise”.

Réunis en Pologne, les ministres des Affaires étrangères des 27 ont réfléchi à de nouvelles sanctions pour faire plier le régime de Bachar el-Assad qui poursuit la répression dans son pays.

Rien que pour la seule journée de vendredi, au moins 16 personnes auraient trouvé la mort au cours de manifestations réprimées dans le sang. La moitié auraient été tuées dans la région de Damas. 5 autres lors d’un rassemblement dans la ville de Homs, au centre du pays. Les 3 dernières dans l’est de la Syrie, non loin de Deir Ezzor.

Des mobilisations pacifiques qui n’en finissent pas de prendre de l’ampleur aux quatre coins du pays.

Embargo de l'UE sur les exportations de pétrole syriennes

Comment l’UE peut-elle faire plier Bachar al-Assad ? Les 27 ont décidé d’un embargo sur les exportations de pétrole, qui entrera en vigueur ce samedi. Des sanctions qui touchent, pour la première fois, le secteur industriel syrien, mais dont certains analystes doutent de l’efficacité.
Les Européens avaient pris précédemment d’autres mesures contre plusieurs responsables syriens, des gels d’avoirs, des interdictions de visas et de relations commerciales avec des entreprises militaires liées aux violences.

“Comme vous le savez les 27 ambassadeurs se sont penchés sur ce que nous pouvons faire en termes de pression politique et économique sur la Syrie. C’est une discussion qui continue”, a déclaré Catherine Ashton.

La France veut plus en effet : une résolution du Conseil de sécurité assortie de sanctions contre Damas, mais Moscou et Pékin s’y opposent.

Pendant ce temps les Syriens poursuivent la contestation : 13 d’entre eux ont été tués ce vendredi.

Malgré de nouvelles sanctions, le pouvoir syrien poursuit sa répression

Des images amateurs tournées mardi et arrivées ce mercredi montrent à nouveau des foules d’opposants ciblées par les forces militaires comme ici dans le village d’Al-Haraa dans la province de Deraa. Parallèlement une nouvelle offensive a été lancée contre la ville martyre de Hama selon des témoins.

Le scénario est souvent le même. Les anti-Assad descendent dans les rues par centaines voir par milliers et ils doivent essuyer les tirs des pro-Assad.

A Maarat Al-Numan, les protestataires ont eux aussi manifesté à visage découvert et certains d’entre eux ont été grièvement blessé voir tué par les soldats postés sur les hauteurs. Des manifestations en pleine célébration de l’Aïd, la fête marquant la fin du ramadan. Selon les ONG, près de 500 personnes auraient été tuées depuis lundi.

A Damas et dans ses environs, le régime a choisi la démonstration de force avec des milliers de soldats dans les rues de la capitale. Certains étaient même en civil avec des voitures banalisées.

Objectif : montrer que Bachar al-Assad et les siens ne cèderont rien.

Syrie: un célèbre caricaturiste passé à tabac

Ali Ferzat, caricaturiste syrien anti-régime, a été retrouvé laissé pour mort jeudi après avoir été passé à tabac.


Ses blessures l'empêchent aujourd'hui d'exercer son métier.


Ses agresseurs, masqués, lui ont volé tous les dessins qui étaient en sa possession.

Bachar el-Assad reconnaît des "erreurs" de l'armée

Au Liban, les chars, qui avaient envahi Hama la veille du ramadan, se sont retirés. "Mission accomplie" selon l'armée syrienne, qui dit avoir restauré la paix et la sécurité dans cette ville, historiquement rebelle, de 800 000 habitants.


Fin d'une violente offensive, qui a duré 10 jours, et fait une centaine de morts selon les organisations des droits de l'homme.

Christophe Boltanski - Syrie : Quatre raisons à la non-intervention

Syrie : quatre raisons à la non-intervention par Nouvelobs


En Syrie, la répression se poursuit, implacable.


Pourquoi la communauté internationale n'intervient-elle pas en Syrie comme elle l'a fait en Libye?


Christophe Boltanski, journaliste au service étranger du "Nouvel Observateur" analyse les quatre facteurs qui expliquent la prudence de la communauté internationale.

Syrie : "Tirer pour tuer"

Syrie : "Tirer pour tuer" par Nouvelobs


- Avertissement: Images violentes. Personnes sensibles, prière de s'abstenir.



Extraits d'une vidéo diffusée par Amnesty international jeudi 26 mai, de différentes images filmées à la fin mars et en avril dans la ville de Deraa et aux alentours, pour dénoncer la politique de terreur mené par les forces de sécurité syriennes contre les manifestants pacifiques.