dimanche 23 janvier 2011

Le Boum Des Logiciels Libres




«Je trouve OpenOffice Writer un peu plus facile que Word. Pour écrire des lettres ou des trucs comme ça, c'est plus simple» concède Samuel, élève de 8ème au Collège de la Golette à Genève. Dans la salle de cours, la douzaine d'élèves jouent de la souris et du clavier. Tableur, traitement de texte, et même éditeur HTML n'ont presque plus de secret pour eux.


La suite de logiciels libres OpenOffice équipe aujourd'hui tous les ordinateurs pédagogiques des écoles primaires et secondaires du canton de Genève. Cette année, l'Etat de Genève a même édité un CD afin que les élèves puissent installer ces logiciels gratuits chez eux. Le canton comme les familles font donc ainsi l'économie des couteuses licences d'utilisation des produits dits «propriétaires». «Avec les logiciels libres, on n'est pas soumis à l'hégémonie de certains logiciels, explique Claude Richard, enseignant en informatique au Collège de la Golette, pour avoir des nouvelles versions [des logiciels propriétaires, ndlr], à chaque fois il faut repayer. A mon avis il faut s'affranchir de ces logiciels propriétaires.»



*Pas un centime:


En 2007, contraint de remplacer la suite de Microsoft Office sur 5'000 des 11'000 ordinateurs pédagogiques du canton, le Département de l'instruction publique genevois avait alors estimé le coût de cette opération à 650'000 francs pour la première année, et 400'000 francs par an dès la seconde. Avec la solution open source, l'Etat ne débourse pas un centime.


A l'heure où la Confédération fait l'objet de vives critiques après avoir signé un nouveau contrat de maintenance de plus de 42 millions avec Microsoft, les cantons romands, Vaud et Genève en tête, ont depuis longtemps fait le pas vers les logiciels libres. Et les entreprises ne sont pas en reste. Séduites par la fin de la dépendance aux grandes marques et les mises à jour gratuites de ces solutions, de plus en plus de sociétés – des PME aux multinationales – osent le pas de la migration.



*De plus en plus de demandes:


Chez Linalis à Meyrin, le patron Anthony Favre a le sourire aux lèvres. Cette société de services spécialisée dans l'open source ne connaît pas la crise. «Nous avons de plus en plus de demandes pour des solutions open source dans tout type de domaine. Nous avons prévu d'engager deux personnes d'ici la fin de l'année.»


Pourtant pour les ordinateurs personnels, le grand public hésite encore, fidélisé depuis toujours par Microsoft et les autres leaders du marché.



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