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Mohamed Bouazizi (محمد البوعزيزي), de son vrai nom Tarek Bouazizi (طارق البوعزيزي), né le 29 mars 1984 et mort le 4 janvier 2011, est un chômeur tunisien dont la tentative de suicide par immolation le 17 décembre 2010, qui conduit à son décès deux semaines plus tard, est à l'origine des émeutes qui concourent au déclenchement de la révolution dite parfois de jasmin évinçant le président Zine el-Abidine Ben Ali du pouvoir.
Fils d'un ouvrier agricole, Mohamed Bouazizi habite à Sidi Bouzid, ville moyenne de 40 000 habitants située dans le centre-ouest de la Tunisie. À la mort de son père, il doit arrêter ses études secondaires pour chercher un emploi et devient, faute de mieux, vendeur ambulant de fruits et légumes, cette activité constituant le seul revenu d'une famille de sept enfants.
Ne possédant pas d'autorisation officielle, il se fait confisquer sa marchandise à plusieurs reprises par les employés municipaux. Essayant de plaider sa cause et d'obtenir une autorisation et la restitution de son stock auprès de la municipalité et du gouvernorat, il s'y fait insulter et chasser.
Le 17 décembre 2010, après qu'on lui confisque son outil de travail (une charrette et une balance), il se rend à la municipalité, puis au gouvernorat pour protester, en vain. Désespéré, il s'immole par le feu devant le siège du gouvernorat. Il est transporté à l'hôpital local, puis à Sfax, et enfin au Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous, près de Tunis.
Sa mère et sa sœur sont reçues par le président Zine el-Abidine Ben Ali, qui limoge le gouverneur de Sidi Bouzid et les agents municipaux concernés. Le décès de Mohamed Bouazizi est annoncé le 4 janvier 2011 à Ben Arous où il était hospitalisé.
Ses dernières paroles adressées à sa mère furent :
« Je quitte, maman, pardonne-moi, les reproches sont inutiles, je suis perdu sur un chemin que je ne contrôle pas, pardonne-moi, si je t'ai désobéi, adresse tes reproches à notre époque, pas à moi... »
L'acte désespéré de Bouazizi, qui « préfère mourir plutôt que de vivre dans la misère », provoque la colère parmi les habitants de Sidi Bouzid : des dizaines manifestent devant le siège du gouvernorat. Le mouvement social s'étend spontanément à d'autres municipalités du pays, malgré la répression. À l'appel de militants syndicaux, la révolte atteint Tunis, la capitale, le 27 décembre, avec environ mille citoyens exprimant leur solidarité avec Bouazizi et les manifestants de Sidi Bouzid. Le 28 décembre 2010, le président Ben Ali, qui s'est rendu au chevet du jeune homme, déclare à la télévision nationale : « J'ai suivi, avec inquiétude et préoccupation, les événements survenus ces derniers jours à Sidi Bouzid ».
Les manifestations insurrectionnelles vont néanmoins continuer, engendrant une révolution qui conduit à la fuite de Ben Ali en Arabie saoudite le 14 janvier 2011 et à la désignation d'un nouveau président.
Source: Wikipédia
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