lundi 7 juin 2010

Procès pour importation de déchets toxiques




Quel a été l'engrenage qui a mené au scandale du bateau pourri Probo Koala en Côte d'Ivoire il y a 4 ans ? C'est l'enjeu d'un procès qui s'ouvre à Amsterdam et c'est la question environnement du jour.
C'était en août 2006, le PROBO KOALA vidait sans état d'âme ses résidus toxiques dans des décharges autour d'Abidjan la capitale ivoirienne. Des milliers de personnes étaient tombées malades. On a parlé de 10 ou 17 morts et de 6.000 intoxiqués. Or, ce bateau normalement n'aurait jamais dû se rendre en Côte d'Ivoire. Tout devait se passer dans les règles à Amsterdam.
C'est pour ça que le procès s'est ouvert hier à Amsterdam, il n'y avait presque personne sur le banc des accusés pas la multinationale Trafigura, pas l'entreprise qui devait vider les cuves des produits toxiques... on ne s'est pas précipité pour s'expliquer.

Pourtant, selon Europe1, le 2 juillet 2006 ce navire qui peut transporter aussi bien du vrac que du pétrole, arrive à Amsterdam où il doit faire affaire avec la société Amsterdam Port Service, APS. APS doit vider les cuves, mais dans les règles de l'art. Or dans les cuves, il n'y a pas de l'eau sale, il y a des produits très toxiques car le bateau est devenu davantage une usine, un laboratoire qu'un simple transporteur.

APS, en découvrant la cargaison, multiplie le prix du devis par 30... et bien, qu'à cela ne tienne, Trafigura change d'avis, recharge le navire qui venait d'être déchargé et ordonne au Capitaine de reprendre la mer ! C'est comme ça que l'affaire s'est transformée en tragédie le mois suivant à Abidjan.

Et bien ce procès, c'est un peu aussi celui des pays du nord qui ferment les yeux sur toutes formes de trafics. La ville d'Amsterdam, qui a autorisé le bateau à repartir, et ces hommes d'affaires sans scrupules qui essaient de faire discrètement des affaires puantes, c'est le cas de le dire, dans les pays du sud. Certaines associations racontent que c'est assez courant dans le monde du transport maritime.






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