vendredi 23 avril 2010

Projet Tunnel sous-marin MAROC ESPAGNE




L'idée d'un lien fixe entre l'Espagne et le Maroc existe depuis longtemps. Le plus ancien projet de tunnel connu est celui de l'ingénieur Laurent de Villedemil en 1869. Déjà dans les années vingt le gouvernement espagnol avait foré un puits d'exploration à Tarifa.

La décision de mener les premières études de faisabilité fut prise dans le cadre des accords bilatéraux signés par le roi du Maroc Hassan II et le roi d'Espagne Juan Carlos en 1979. Plusieurs autres accords en 1980 et 1989 entre les deux pays rappelaient ce projet avec la création par les deux gouvernements d'un « Comité mixte hispano-marocain chargé de l'étude de faisabilité d'une liaison fixe Europe-Afrique à travers le détroit de Gibraltar » et celles de deux sociétés, l'une marocaine, la SNED et l'autre espagnole, la SECEG SA, pour porter ces études.

Selon wikpédia, l'idée alors la plus courante était celle d'un pont. Un des projets avancés avait été imaginé par un cabinet d'ingénierie californien, OPAC, et le professeur Lin au milieu des années 90. Il prévoyait une combinaison de ponts suspendus avec des portées de plus de 5 000 mètres et une hauteur de piles centrales de plus de 900 mètres, dépassant de très loin tout ce qui existe actuellement. En effet, le détroit a par endroit une profondeur de 900 mètres et une longueur d'environ 14 kilomètres à son point le plus étroit. Mais le doute sur la faisabilité et le coût d'un tel pont (estimé alors à 15 milliards de dollars) firent que le projet ne fut pas retenu.

D'autres projets, restant souvent à l'état de dessins, virent le jour. On peut citer celui de l'ingénieur américain Eugene Tsui qui était la combinaison d'un tunnel et d'une île flottante. Cette solution posait aussi problème en raison du grand nombre de navires à franchir le détroit et des forts courants océaniques.

Ces différents projets firent l'objet d'un documentaire sur Discovery Channel Engineering the Impossible - Part 1.

L'idée d'un tunnel routier fut aussi abandonnée à cause de difficultés techniques insurmontables pour la ventilation et l'extraction des gaz d'échappement.

En 1996, l'idée retenue est celle d'un tunnel ferroviaire, solution alors adoptée ailleurs dans le monde pour des projets de tunnels aussi longs et que les nouvelles technologies de tunnelier permettaient. Son fonctionnement serait similaire au tunnel sous la Manche avec le passage de trains de marchandises et de passagers et celui de rames-navettes transportant voitures et camions entre les deux gares terminales aux extrémités du tunnel. L'écartement ferroviaire dans le tunnel serait de 1,435 mètres, les réseaux marocain et espagnol ne présentant pas le même écart de voie (voie standard au Maroc et voie large, 1 668 mm, en Espagne).




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