mardi 8 septembre 2009

Tabac: Quand les multinationales font de la politique





Interview de Robert Molimard, professeur honoraire de physiologie et coordinateur du DIU de Tabacologie à la Faculté de Médecine Paris-Sud. Fondateur de la première société savante française sur le tabac et le tabagisme, inventeur du mot tabacologie. Auteur de "La Fume" et du "Petit manuel de Défume" (Éditions Sides).



Résumé de l'interview :


- La tabagisme passif dans les lieux de convivialité c'est six morts potentiels, dont seulement deux vrais non-fumeurs.

- L'information sur le tabac mentionne le taux de goudron (élevé ou pas), au lieu de mentionner les taux de Benzopyrènes, de Nitrosamines et de Dioxines (produits cancérigènes).

- Les vendeurs de patchs et de gommes vendent un produit qui marche mal (1,6 d'indice comparé à un placebo).

- La nicotine n'est pas l'élément essentiel de la dépendance du fumeur au tabac.

- Les fumeurs japonais, gros mangeurs de poisson ont très peu de problèmes cardiovasculaires, ce qui explique qu’il n’y ait pas de lien entre fumer et ce type de maladie.

- Les vendeurs de patchs et de gommes poussent à fumer moins, mais plus longtemps, ce qui est beaucoup plus dangereux pour la santé du fumeur.

- Les vendeurs de patchs et de gommes font de la publicité à la télévision et obtiennent un remboursement exceptionnel de 50 euros par an par fumeur, en infraction complète aux règles du code de la Sécurité Sociale, avec l'aval de l'État.

- Le snus (tabac à sucer suédois) est interdit par l'Europe, alors qu'il permet de réduire de 97 % les risques de cancer du fumeur.

- Ces politiques d'interdiction ont tendance à augmenter le nombre de fumeurs, qui se sent attaqué, au lieu de le diminuer.

- L'augmentation du prix du tabac a tendance à faire fumer les cigarettes jusqu'au filtre, ce qui est très mauvais pour le fumeur.

- Le fumeur ne dispose pas d'études comparatives sur la nocivité des différentes marques vendues sur le marché.




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