lundi 24 janvier 2011

Les médicamenteurs: Le scandal des médicaments!

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Le médicament : enfin un domaine où personne ne détrônera la France. Premiers consommateurs de médicaments sur la planète, les Français sont-ils vraiment plus malades que le reste de l'humanité ? Ou bien y a-t-il d'autres explications à cette boulimie ?


En mêlant interviews de fond et séquences d'animation en pâte à modeler, ce documentaire embarque les téléspectateurs dans le parcours du médicament au sein du système de santé français. Matérialisée par le décor d'une ville médicament, Pharmacity, cette promenade guidée ne néglige aucune étape. Des essais cliniques à la mise sur le marché, de l'évaluation thérapeutique à la fixation du prix, du matraquage marketing aux effets secondaires subis - en bout de chaîne - par les patients, les pouvoirs publics et l'industrie pharmaceutique y sont questionnés sans détours sur leurs responsabilités.



Pharmacity : la ville rêvée


Pour illustrer sa démonstration, le documentaire a l'excellente idée de mettre en scène de drôles de bonshommes en forme de gélules. Tous habitent la ville-médicaments de Pharmacity. Les auteurs embarquent le spectateur dans une visite des lieux fort instructive. Chaque étape est l'occasion de détailler la chaîne de fabrication du médicament, depuis les premiers essais cliniques jusqu'à sa commercialisation.


En interviewant sans ménagement les différents acteurs du secteur de la santé, les enquêteurs réussissent à mettre au jour les défaillances des divers organismes de contrôle. Loin d'assurer leur rôle de garde-fous, ils participent à alimenter les appétits des labos. Illustration avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps). Cette autorité délivre entre autres les autorisations de mise sur le marché (AMM).


Sa « première priorité est la régulation du marché et de la santé des firmes pharmaceutiques, et non la santé des hommes », affirme le rédacteur en chef de Prescrire, seule revue médicale à pouvoir se targuer d'être indépendante. Et pour cause : le budget de la commission d'AMM est alimenté à 80 % par les laboratoires. Et ses experts n'ont pas meilleure réputation. Ils collectionneraient des contrats avec les entreprises dont ils sont censés évaluer les produits. Difficile dans ces conditions de rendre des décisions en toute indépendance



Le juste prix ?


Autre exemple : la Haute Autorité de santé (HAS), l'organisme qui évalue l'intérêt médical des médicaments. Si 75 % d'entre eux décrochent leur AMM, qu'en est-il de leur efficacité ? De la bouche du président de la HAS, on apprend que « ceux qui représentent une réelle avancée thérapeutique se comptent sur les doigts d'une main ». Ce qui n'empêchera pas les géants pharmaceutiques de commercialiser, à grand renfort de publicité, un produit aux effets peu innovants.


Ainsi, le Plavix® est devenu l'anticoagulant le plus prescrit au monde, alors qu'il présente « la même efficacité que l'aspirine » Pour un prix vingt-sept fois supérieur ! Un véritable jackpot commercial pour Sanofi-Aventis, qui prouve bien qu'une nouvelle molécule n'est pas toujours à la hauteur de ses promesses ni de son prix. Au fil de cette promenade de santé, les démonstrations de collusion entre labos et instances de contrôle s'accumulent. Avec, en bout de chaîne, le patient qui en paie le prix fort. Une pilule parfois dure à avaler.



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